Le Gibet, le Cheval mort

Will Eisma est né en Indonésie en 1929. Il a appris dès l’âge de sept ans le violon avec son père, puis un excellent professeur indonésien. L’instrument ne l'a jamais quitté, même lors de son internement dans le camp japonais de Bandoeng pendant la Seconde Guerre mondiale.
En 1946 il est venu vivre aux Pays-Bas où il a poursuivi ses études musicales au Conservatoire de Rotterdam en obtenant son Prix de violon et en étudiant passionnément la composition. Son premier Concerto pour deux violons fut joué à Rome (Concert Hall, Foro Italico), puis à Copenhague, Vienne, enfin Amsterdam.
Will Eisma a expérimenté tous les langages d’écriture contemporaine (dodécaphonisme, musique aléatoire, graphique…). Il a composé également de nombreuses pièces de musique électroacoustique et créé son propre studio « Five Roses » en 1973. Il a également composé pour le gamelan indonésien.
Compositeur prolifique et reconnu, le compositeur et violoniste Will Eisma a obtenu le Prix « Béla Bartok » à Bloomington (USA) en 1958, Le Prix « Visser » des Pays-Bas en 1963, le grand « Prix de musique électronique » de l’ISCM à Rome en 1972 et le « Prix Culturel Gemeente » à Hilversum en 1976
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Etonnante originalité de Will Eisma dans sa démarche de mise en musique des mots du texte qui s'inscrit a priori dans la tradition de la mélodie. Cette dernière est cependant rendue une référence presque paradoxale, de par la volonté de reléguer la description immédiate des tableaux funèbres que constituent les poèmes choisis: le compositeur abandonne la description inquiète et morbide, expressionniste, au profit d’un parti pris « surréaliste ». Pour Will Eisma en effet, il s’agit par la musique d’explorer une « autre scène » dont les mots seraient issus, et qui féconderait elle-même tout un monde invisible en proposant des textes une lecture nouvelle et prégnante... la suite...


extrait du Gibet :

extrait du Cheval mort :

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